Un parlementaire communiste pour soutenir la transition énergétique et écologique

Fabien Gay, sénateur communiste de Seine St Denis était en Loire-Atlantique le 19 octobre. Accompagné par Louis Chrétien, Eric Couvez et Pedro Maia, membres de la direction départementale du PCF, Fabien Gay est venu pour suivre l’évolution de projets industriels tournés vers la transition énergétique et écologique. Lors de sa dernière visite, en janvier 2018, Fabien Gay s’était engagé à revenir rencontrer les salariés et les syndicalistes CGT parmi lesquels ceux du Grand port maritime Nantes-St Nazaire et ceux de la centrale électrique de Cordemais dont la fermeture a été confirmée par la Loi énergie-climat votée il y a un an. La Loi énergie-climat adoptée en novembre 2019 prévoit de plafonner la durée de fonctionnement des centrales à charbon, ce qui conduira à leur fermeture tout en conservant la possibilité d’y avoir recours ponctuellement lors des pointes de consommation. 

En ce qui concerne la centrale de Cordemais, elle est indispensable à l’alimentation en électricité de la Bretagne, surtout lorsque les pics de consommations électriques sont atteints pendant l’hiver. Les engagements du gouvernement à fermer les centrales à charbon au 1er janvier 2022 sont donc toutes relatives tant que la capacité de production d’électricité pour alimenter notre pays ne sera pas à la hauteur de ses besoins. Et cela n’arrivera pas avant l’entrée en service de l’EPR de Flamanville prévu pour 2026. A moins que, dans le cadre de la libéralisation du marché de l’énergie, la France ait recours aux importations d’électricité, mais à un prix peut-être plus cher et avec un bilan carbone élevé surtout lorsque l’énergie vient des centrales thermiques à charbon d’Allemagne et qu’elles brûlent du lignite, charbon très polluant.

Pourtant, les salariés de la centrale ainsi que la direction d’EDF font une proposition de reconversion de la centrale autour du projet ECOCOMBUST. Au lieu de brûler du charbon, la centrale utiliserait comme combustible des pellets de bois (biomasse) fabriqués à partir de déchets bois (vieux meubles, charpentes, palettes…) venus des déchetteries situées à 130 km autour de Cordemais. 
Des déchets bois qui pourraient aussi être acheminés par transport fluvial pour éviter le « tout 
camion ». En effet, la fermeture de la centrale aura aussi des conséquences pour le port puisque le transport de charbon vers la centrale représente plus de 3 millions de tonnes/an de trafic maritime et fluvial (10% du trafic total du port).

La question du développement du port est donc elle aussi cruciale. C’est pourquoi, la reconversion de la centrale et les projets de développement de la production d’équipements pour les énergies renouvelables dans l’estuaire de la Loire sont des enjeux cruciaux pour l’activité portuaire. Aussi, la transition énergétique et écologique doit être construite de manière globale. Après 2026 et l’entrée en service de l’EPR, la production d’électricité pourrait être remplacée par la production de vapeur pour les réseaux de chauffage urbain.

Ainsi, la centrale et la nouvelle filière industrielle autour du pellet continuerait de fonctionner et de préserver l’emploi. C’est ce sur quoi a insisté Fabien Gay auprès de la direction d’EDF lors de la visite de la centrale électrique et du prototype mis en place pour tester la nouvelle combustion. Une technique  qui divise par 5 les productions de CO2 pour une même quantité d’électricité produite.

La transition énergétique et écologique est au cœur des préoccupations des sociétés, l’évolution des sciences et des techniques permet aujourd’hui des progrès considérables en la matière, encore faut-il poursuivre les recherches, se doter des outils pour y parvenir. ECOCOMBUST en est un. C’est aujourd’hui à l’État de rendre sa décision sur le lancement du projet, de l’accompagner et de le soutenir financièrement.