Proche-Orient : Un conflit toujours grandissant

Alors que les autorités libanaises font état d’un premier bilan de 2 600 morts depuis l’intensification du conflit Israël-Hamas sur son territoire fin septembre, l’escalade se poursuit au Proche-Orient avec un gouvernement israélien de plus en plus véhément. En limogeant le ministre de la Défense, Yoav Gallant, le 5 novembre dernier, Netanyahou durcit une nouvelle fois le ton. Accusé de ne pas suivre la ligne de conduite sans concession du gouvernement, son licenciement reste une surprise pour le peuple israélien. En réaction à cette annonce, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dès le lendemain. Dans ces récentes prises de paroles, Yoav Gallant avait ouvert la voie à un éventuel compromis autour d’un cessez-le-feu avec le Hamas afin de récupérer les otages « rapidement tant qu’ils sont encore en vie ». Côté Netanyahou, un premier échange avec le nouveau président américain a eu lieu pour aborder la question iranienne, désormais au coeur du conflit...

Un discours qui ne passe pas auprès d’un Netanyahou toujours plus ferme dans ses intentions. L’annonce de l’interdiction de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est un signe fort dans l’intensification du conflit mais également une nouvelle preuve de la volonté destructrice du gouvernement israélien. En parallèle, l’OMS rappelle que depuis la fermeture du point de passage de Rafah pour l’évacuation médicale de civils palestiniens, seulement 282 patients ont été évacués alors qu’elle estime entre 12 000 et 14 000 le nombre de patients nécessitant une évacuation. Toujours à Gaza, la campagne de vaccination contre la polio, entamée début septembre, a pris fin, permettant de vacciner 556 774 enfants. Un campagne qui s’est déroulée sur un territoire toujours en guerre et sans aménagements particuliers de la part d’Israël.