Arcelor Mittal : Fabien Roussel alerte les pouvoirs publics sur l’avenir du sidérurgiste en France

L’inquiétude gagne chez les salariés français d’un géant de la sidérurgie. En effet, des menaces planent sur l’avenir des sites sidérurgiques français d’ArcelorMittal, le principal producteur d’acier dans le pays, propriété de la richissime famille indienne Mittal.

Déjà, à la mi-novembre, le groupe annonçait la fermeture des centres de services de Reims et de Denain. Des fermetures prévues pour juin 2025 et dont l’annonce a immédiatement été suivie d’un mouvement de grève des salariés.

Ces fermetures de centres de services sont un choix du groupe qui assume délocaliser les activités « support », mais les sites de production pourraient également être dans le collimateur. Au prétexte de la concurrence déloyale de l’acier chinois et de la crise de la filière automobile européenne, ArcelorMittal veut réduire ses coûts de production. Des explications fausses puisque 80 % de la production de l’acier chinois se destine au marché chinois, et c’est bien la direction du groupe qui importe en France de l’acier produit à bas coûts dans ses usines brésiliennes et indiennes.

C’est le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, après ses entretiens avec les syndicalistes du groupe, qui a relayé l’information dans l’opinion publique lors de son passage télévisé dans l’émission « Les 4 vérités » le 11 février dernier.

La production d’acier est un pivot de l’industrie française, 18 000 salariés travaillent directement pour ArcelorMittal et au total, ce sont 60 000 emplois qui pourraient être sur la sellette si la filière sidérurgique française s’effondrait. Des sites comme Florange, Montataire, Mouzon ou plus près de nous Basse-Indre (fabricant de bobines de tôles) en Loire-Atlantique, pourraient voir leurs productions s’arrêter. Des coups qui pourraient être très durs pour l’industrie française, ses salariés et les territoires concernés.

Pour Fabien Roussel : « Mittal est un truand » et pas question pour le dirigeant communiste de laisser tomber l’acier français. « Je demande que la nationalisation d’ArcelorMittal soit étudiée comme un moyen de maintenir un outil stratégique, un appareil productif stratégique dans notre pays. »

La nationalisation des sites de production pourrait être une solution et une réponse ferme à la famille Mittal. Pour le moment, le secrétaire national du PCF invite les autorités à créer un comité pour sauvegarder la production d’acier.