En octobre, le Conseil national du PCF a acté un ensemble de propositions en vue de structurer son activité au sein des entreprises. C’est Aymeric Seassau secrétaire de la fédération de Loire Atlantique et membre du CEN en charge « des lieux de travail et des entreprises » qui présentait le rapport sur les enjeux pour « reprendre pied dans les lieux de travail » ainsi qu’un ensemble de propositions pour y parvenir.
Loin de nier les difficultés liées à l’implantation militante dans les entreprises, l’activité des communistes demeure dans nombre d’entre elles, reste à créer les conditions d’un nouveau dynamisme et de nouvelles implantations dans les départements.
Comme le constate Aymeric Seassau dans son rapport, le monde du travail a considérablement évolué : « de grands mouvements sont venus bouleverser les modes de production, conjointement à une extrême financiarisation de l’économie : externalisation, sous-traitance, casse des grandes unités de production, informatisation, gains de productivité captés par les actionnaires plus que par les travailleurs, révolution informationnelle et robotisation aujourd’hui avec un capitalisme de plateforme comme un cancer réinventant le travail à la tâche. » Sans compter comme il l’évoque les coups de boutoir récurrents à l’encontre du droit du travail, mais aussi les choix politiques et économiques qui ont conduit à la désindustrialisation du pays (165 emplois industriels détruits chaque jour en moyenne depuis 2001).
Pour autant, malgré les évolutions (négatives) et les diverses attaques contre les droits des travailleurs, les communistes « assument vouloir à la fois un travail émancipateur et l’accroissement des temps émancipés de travail », de quoi provoquer une attaque à tout dirigeant du Medef. Ces mêmes dirigeants qui, bien malgré eux, sont confrontés à l’activité syndicale ou politique dans leurs entreprises. Depuis toujours, le PCF se structure dans les lieux de travail, on compte encore de nombreuses cellules à la SNCF, à la Poste, dans les hôpitaux, chez les salariés de la chimie ou encore parmi les territoriaux, les enseignants ou les portuaires.
Pour parfaire à cette organisation le Conseil national du PCF a adopté à l’unanimité un ensemble de 10 propositions parmi lesquelles la désignation d’un responsable aux entreprises dans chaque fédération, la mise à disposition d’outils militants, d’actions spécifiques en direction des entreprises, des rencontres avec les acteurs syndicaux, une veille sur l’évolution du travail et des entreprises… Déjà, des structures nationales se mettent en place par secteur d’activité et une conférence nationale sera organisée à l’automne 2020 après des initiatives décentralisées dans chaque département.