Le 13 juillet dernier, le 1er ministre saluait les accords signés dans le cadre du Ségur de la Santé, se félicitant d’un effort historique !
« Grand moment de l’histoire de la santé ou fumisterie ? » C’est sans doute la question que devrait se poser le gouvernement. Si l’augmentation de 183€ net mensuels pour les personnels hospitaliers va certes améliorer l’ordinaire, ils permettent tout juste de rattraper la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis 2010 du fait du blocage des salaires dans la fonction publique.
Depuis deux ans, dans toutes les mobilisations et unanimement, les personnels hospitaliers revendiquent des moyens financiers et humains pour l’hôpital public et les EHPAD.
Au-delà des revalorisations salariales, ils réclament l’arrêt des plans de retour à l’équilibre financier, la réouverture de lits pour les patients, à être plus nombreux pour un meilleur service public. En plus d’avoir mis en lumière l’engagement des personnels soignants, la crise a révélé des dysfonctionnements et la nécessité de repenser collectivement le système de santé.
Pourtant, ce «moment historique» crée plus d’incertitudes qu’il n’apporte de réponses. Comment pouvait-il en être autrement au vu de la faible représentativité des soignants, des paramédicaux et des médico-sociaux au sein des acteurs du Ségur ?
Des doutes concernent également le financement de cet accord. Sera-t-il budgétisé lors du PLFSS 2021 dont l’objectif fixé de maîtrise des dépenses est très clair. Dans les PLFSS 2019 et 2020, deux milliards d’euros d’économies par an ont été programmés. Prétendant tenir compte du contexte, la CNAM envisage une progression de l’objectif de dépenses sensiblement plus élevée en réalisant « seulement » plus d’un milliard d’économie « pour garantir la pérennité du système de santé » et ce à notre détriment !
Il est indispensable de mesurer que l’enjeu de la défense de la Sécurité Sociale est majeur au regard des solutions avancées par le capital pour faire face à la crise post-Covid. Dès le 17 septembre, les communistes continueront à se battre pour notre système de santé et nos retraites.