Plusieurs milliers de personnes ont manifesté en Loire-Atlantique, le 4 février dernier, pour défendre l’emploi, la hausse des salaires et la protection sociale. Le monde des arts vivants et de la culture était lui aussi au rendez-vous.
Malgré la situation sanitaire, l’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires a tenu son pari de rassembler de nombreux salariés pour dénoncer les plans de licenciements prévus et proposer des alternatives sociales. En effet, malgré les aides publiques de l’Etat et de l’Union européenne pour faire face au choc économique de la crise sanitaire, la crise sociale s’amplifie. Les jeunes sont particulièrement victimes du non renouvellement de contrats de travail , même précaires, c’est à dire en CDD, intérim ou saisonniers.
En France, en 2020, 800 000 emplois ont été supprimés, et depuis le début de l’année, 80 000 nouvelles suppressions sont comptabilisées. Ce sont souvent les grandes entreprises qui sont à l’origine de ces plans de licenciements, puisque leurs sous-traitants subissent de plein fouet les annonces de leurs donneurs d’ordres. Pourtant, le plan de relance, l’activité partielle et les aides publiques de l’Etat aux entreprises, estimées à près de 300 milliards d’euros, devaient préserver l’emploi. En somme, des aides publiques financent des plans de licenciements d’entreprises qui parfois, versent des dividendes à leurs actionnaires. Cette irresponsabilité sociale de grands groupes pose une nouvelle fois la question de l’évaluation et du contrôle des fonds publics par les autorités publiques. Pour la CGT, il n’y a pas de fatalité au chômage et à la précarité. La confédération syndicale propose ainsi plusieurs solutions : la suspension des plans de suppressions d’emploi ; l’augmentation des salaires, la conditionnalité des aides publiques ; la réorientation des dividendes vers les politiques sociales et environnementales ; le développement des services publics ; la sécurité sociale professionnelle.