La COP26 s’est tenue du 1er au 12 novembre. Face aux conséquences du dérèglement climatique qui se font sentir partout sur la planète, l’enjeu principal est maintenant de limiter le réchauffement climatique à 1,5°. Il y a urgence ! Pourtant c’est le constat d’échec qui prime avec une lenteur criminelle dans les décisions. Ce n’est pas une COP historique ! En effet les engagements pris « pourraient » permettre un niveau de 2,4° à la fin du siècle. Rappelons que le 1er rapport du GIEC date de 1990, la 1ère COP (Berlin) en 1995.
En France, les émetteurs de CO2 sont principalement : les transports (dont routiers) 29%, l’agriculture 17%, le résidentiel (logements) 16%, les déchets 4%, l’industrie 30% (dont production de l’énergie 9%).
Dans le monde, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) par habitant (et par ordre d’importance) sont l’Arabie Saoudite, les États-Unis, la Russie, Le Japon, la Chine puis l’UE (notamment l’Allemagne avec sa production énergétique par charbon …). La Chine en assumant « l’usine du monde délocalisée ») est la première en volume suivi des États-Unis… Rappelons que les activités militaires et guerrières sont aussi très polluantes.
Depuis 26 ans, jamais une COP ne s’était fixée pour perspective de réduire l’exploitation du pétrole, du charbon et du gaz. Cette COP semblait enfin décidée à mettre les énergies d’origine fossile en question. Une avancée ? Bien mince !
La défense des environnements et l’écologie ne sont pas un marché. Ce système continue –évidemment- de promouvoir la marchandisation de toutes les activités, avec à sa source la logique des taux de profit. Ce qui nous fait dire que dans le capitalisme dit « vert », ce n’est pas la couleur qui est le problème. La proposition et la construction d’une alternative sociale et écologique, d’un autre mode de développement, communiste, avec d’autres critères de gestion coopérative n’est pas à prendre à la légère.
Sans intervention sociale et citoyenne, comme ce fut le cas le 5 nov. à Glasgow, il est à parier que les égoïsmes liés au fric, à la finance et à la reproduction du capital vont prendre le dessus sur la sauvegarde de la planète. Le court-termisme du profit est une des mamelles du réchauffement climatique. Le capitalisme libéral occidental englué dans la vénération du marché peut-il proposer autre chose qu’un greenwashing ? Direction « marché carbone ». Allez, on rentre à pied ce soir !
Il y a des intentions…, il nous faut des convictions et des engagements concrets chiffrés. La planète n’attend pas! Le PCF et son candidat à la présidentielle Fabien Roussel s’engagent par un plan d’investissement pour le climat et l’emploi de 140 milliards. Un combat défendu à Rennes pour la troisième « rencontre des jours heureux ».
En proposant de conformer les dépenses écologiques de l’Etat aux préconisations du GIEC, Fabien Roussel livre plusieurs pistes : en particulier, reconstruire une maîtrise publique de nos productions d’énergie par un mix énergétique décarboné et pilotable avec la volonté de renationaliser EDF et Engie (avec des droits d’intervention nouveaux pour les agents), dans ce sens les énergies vertes ne s’opposent pas à l’énergie nucléaire. Entre dans cette conception la défense publique des barrages hydro-électriques, dont la concession peut être rachetée par une collectivité à EDF.
Redévelopper le fret ferroviaire par un plan de 4 milliards, l’ambition étant d’atteindre les 30% de marchandises transportées par le rail en 2030, avec l’ouverture de cent lignes de train.
Favoriser l’engagement financier de l’Etat en faveur des transports en commun gratuits et par des aides significatives pour la voiture électrique.
Investir 10 milliards pour financer chaque année la construction et la rénovation de 500 000 logements : objectif supprimer les passoires énergétiques.
Industrie, assurer la transition écologique et relocaliser tout en assumant de nécessaires coopérations internationales… Pour l’intérêt commun, changeons le système pour préserver le climat !