Alors que la guerre continue sur le territoire palestinien, le conflit entre Israël et le Hamas a pris une autre dimension géographique au cours du mois d’avril. En bombardant une annexe du consulat iranien à Damas le premier avril dernier, la tension est montée d’un cran avec l’Iran, pays qui refuse de reconnaître la légitimité de l’État israélien depuis la révolution islamique de 1979. En réponse, l’armée iranienne a déclenché l’opération « Promesse honnête » dans la nuit du 13 au 14 avril avec une salve de 300 drones et missiles qui ont, pour la plupart, été interceptés par la défense anti-aérienne d’Israël. En ne visant ni zones urbaines ni pôles économiques et en prenant soin d’avertir les États-Unis au préalable, l’Iran tenait avant tout à affirmer sa position en tant qu’acteur régional puissant. Ainsi, en attaquant Israël sans passer par leurs alliés non-étatiques comme le Hamas, les houthistes et le Hezbollah, le gouvernement iranien met en avant ses propres capacités militaires. Par la suite, Israël a de nouveau répliqué sous la forme d’un bombardement symbolique ne causant que très peu de dégâts, mais visant la province iranienne où se situe le site nucléaire de Natanz.
En parallèle, les tensions continuent de s’intensifier au nord d’Israël avec le Liban. À Gaza, la récente découverte de fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès vient alourdir le bilan de plus de 34 000 plalestiniens tués depuis le début du conflit. Malgré la multiplication des appels à un cessez-le-feu, le manque d’aide humanitaire accroît cruellement le risque de famine pour la population palestinienne. Une trêve possible de 40 jours est en négociation entre Israël et le Hamas. Une situation complexe où le Hamas refuse de donner son accord si la trêve n’est pas permanente, alors que Netanyahu confirme sa volonté d’offensive terrestre à Rafah, avec ou sans accord de cessez-le-feu...