Fabien, Gwenaël et Nicolas, trois syndicalistes CGT de la centrale électrique de Cordemais, sont convoqués actuellement devant le conseil de discipline d’EDF suite à l’annonce par la direction, en septembre dernier, de l’abandon du projet Ecocombust 2. Cette décision impliquait la fermeture pure et simple de la centrale alors que le projet de reconversion de la centrale à la biomasse, étudié et proposé par les salariés, avait démontré toute sa viabilité et avait même obtenu le feu vert du Président de la République, du gouvernement et de la direction d’EDF.
Accusés d’être responsables de jets de pétards ayant entraîné des jours d’interruption temporaire de travail (ITT) du directeur de la centrale, au moment de l’annonce de l’abandon du projet, trois travailleurs sont entendus depuis le 11 février dernier.
En solidarité avec leurs camarades, la Fédération des mines et énergie a organisé trois rassemblements de soutien les jours des convocations, le 11 février au siège de Paris, le 18 février au siège régional de Nantes et le 20 février sur le site de Cordemais. Pour la CGT et sa secrétaire générale Sophie Binet, « il s’agit là d’une procédure qui vise à réprimer l’action syndicale collective, à sanctionner toutes les travailleuses et travailleurs qui luttent (…) à porter atteinte à la dignité ouvrière de celles et ceux qui ne baissent pas les bras quand les mauvais coups tombent. »
À travers de possibles sanctions, la direction remet en cause le droit de ces trois agents de défendre leur travail, leurs outils de production, l’avenir énergétique du pays et, au final, l’intérêt général que l’État abandonne au profit des règles du marché de l’électricité.
Beaucoup de solidarité s’est exprimée vis-à-vis des trois syndicalistes dont la lutte et la combativité sont aujourd’hui mises au banc des accusés.
Avec ce soutien massif, la direction est prévenue, la lutte continue et l’avenir industriel de la France, la transition énergétique et le développement économique responsable ne sont pas seulement l’affaire du patronat.