Après la visite des chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, plus grand chantier naval d’Europe, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français se rendait à La Manufacture, boulevard Stalingrad à Nantes, où quelques 250 personnes attendaient pour échanger avec lui.
Plutôt qu’un meeting traditionnel avec quelques questions-réponses en fin, le format qui a été retenu était celui de l’échange direct avec le public, Fabien Roussel debout à un pupitre au centre et l’exposé des idées se faisant au fil des questions posées.
Après une introduction de Robin Salecroix, secrétaire départemental, revenant sur la garde à vue des syndicalistes de Cordemais, le scandale de la délocalisation de la production d’ArcelorMittal ou encore sur les coupes budgétaires de Christelle Morençais, le secrétaire national s’est prêté au jeu des questions-réponses.
Elles ont fusé : sur les compromis à prendre si la gauche était au gouvernement, sur le fait que l’on n’entende plus (assez) parler de Lucie Castets, sur la faisabilité de créer un service public du numérique et sur les services publics en général, sur la laïcité, la sécurité, sur la Palestine, sur la lutte contre l’extrême droite...
La soirée a permis ainsi à Fabien Roussel d’expliquer comment, à court terme, un gouvernement de gauche, en proposant des lois approuvées majoritairement dans la société – retrait de la réforme des retraites, résorption des déserts médicaux, taxe Zucman, réduction de la CSG sur les salaires et les retraites... une censure éventuelle de la droite permettrait de clarifier le jeu politique aux yeux des Français. Cela a aussi permis de réaffirmer la volonté des communistes de protéger et de renforcer le service public – ferroviaire, secteur financier... de démontrer que la loi de 1905 sur la laïcité n’avait pas pris une ride et que nul n’était besoin d’un quelconque aménagement : le respect pour les religions, mais devant rester dans la sphère privée.
Sur la Palestine, Fabien Roussel est revenu sur la lutte historique du Parti communiste aux côtés des Palestiniens, de l’OLP, le soutien aux prisonniers politiques enfermés dans les geôles israéliennes, le vœu d’aboutir à la solution à deux états, mais aussi le refus de toutes les manipulations que la guerre à Gaza déclenchée par le massacre du 7 octobre a occasionnées, la condamnation du Hamas comme entreprise terroriste d’extrême droite.
Enfin, concernant la lutte contre l’extrême droite française, Fabien Roussel a répondu que la mise en place d’un véritable projet de gauche visant à produire et à protéger les Français était la seule solution à long terme : réindustrialisation, financement des entreprises sous conditions, soutien aux scop, confiance accordée aux salariés, amnistie pour les syndicalistes sanctionnés...